Personne ne pourra le nier, 2020 a été une rude année à tout niveau et pour tout le monde. Pour ma part, cela a été l’une des pires de ma vie, mais elle m’a apporté mon fils et ça a mis beaucoup de positivité dans ma vie et celle de mon entourage. J’ai retiré beaucoup de leçons des épreuves que j’ai eu à traverser.
#1 – Je ne peux pas toujours tout contrôler
« J’irai au bout de ma grossesse, pas besoin du congé patho », « Je veux continuer à travailler normalement », « On fera un shooting à la plage » « On fera une super Gender Reveal » « Trop hâte de faire une biiiiig Baby Shower avec mes copines ».
Ces phrases, je les ai prononcées et répétées dès que j’ai su que j’étais enceinte. Certaines même des années avant ! Oui, mais voilà, la vie, le Covid-10 (on a commencé en disant LE alors je continue à dire LE ! Nah !), mais surtout, mon corps, en ont décidé autrement.
Pour la maniaque du Plan B, de l’imprévu mais contrôlé, de ce besoin de pouvoir gérer seule, sans aide de personne, cette année 2020, et plus particulièrement ma grossesse, a été catastrophique et psychologiquement très difficile. Mais ça m’apprend (je parle au présent car c’est un long travail sur moi-même) à lâcher prise, à arrêter de penser à demain, à faire des plans sur la comète, et surtout, à vivre dans un monde idéal où tout se passe bien.

#2 – Ça n’arrive pas que dans les films
Pas besoin de vous expliquer de quoi je parle je pense 😅😫
#3 – Ça n’arrive pas qu’aux autres
Menace d’accouchement prématuré. Prématurité. Néonatalogie. Couveuse. Sonde. Unité Kangourou. Maternité de niveau 3. Ces mots résonnent encore et toujours dans ma tête, et je ne mesurais pas l’impact de la prématurité sur la parentalité. On pense toujours que les drames n’arrivent qu’aux autres (je ne dis pas que ma situation a été dramatique, attention !), et puis finalement, la vie nous prouve que cela peut vous arriver aussi, et d’un seul coup on regarde moins son nombril.
#4 – Que je suis plus forte que je ne le pensais
Vivre une grossesse difficile tout en étant confinée à 300km de ses proches puis être enfermée quasiment 6 semaines à l’hôpital sans visite, j’ai cru que j’allais devenir dingue. Vraiment. La douleur des contractions. La peur de la péridurale.Un bébé opéré le jour de ses deux mois. La peur de ne pas supporter la fatigue des nuits blanches. M’en occuper plus ou moins seule pendant quelques mois. Et puis finalement, on encaisse, et on se relève de tout.

#5 – Que l’amour peut faire pardonner certaines choses
L’arrivée d’Hugo a apaisé mon coeur de bien des maux.

#6 – Qu’on peut aimer inconditionnellement
Un tsunami d’amour, voilà ce que je me suis pris en pleine tête le 24 juin 2020. Et effectivement, on ne le comprend que quand on le vit. J’imaginais ce que c’était avant. J’en étais bien loin !
#7 – Qu’il faut se satisfaire des choses simples de la vie
Je crois que le Covid-19 nous aura donné une bonne leçon quant aux doux moments qu’on passait inconsciemment tout en se plaignant. Juste prendre nos proches dans les bras. Boire un verre en terrasse entre amis. Aller au cinéma. Manger au restaurant. Respirer sans masque.
En ce moment je suis vraiment nostalgique de cette vie « normale ». J’ai terriblement peur de ne plus jamais retrouver tous ces moments simples de la vie. Dites-moi que je ne suis pas la seule… ! ☹️

#8 – Que je dois me faire confiance
« Et si je ne l’entends pas pleurer la nuit ? » « Mais je ne comprendrai jamais quand il aura faim ou quand il voudra juste un câlin !! » « Je ne supporterai pas la péridurale » « Je ne vais pas savoir le changer ou lui donner le bain »
Encore des phrases répétées depuis des années. Et à chaque fois les mêmes réponses : « fais-toi confiance », « tu sauras ce dont ton bébé a besoin ». Et c’était vrai. Je peux le dire : je suis épatée de moi-même, et je suis très fière de nous en tant que parents.
Une chose est sûre : l’année 2020 sera marquée à tout jamais dans ma mémoire. Elle a été aussi joyeuse qu’elle a été difficile, voire noire par moment. Mais j’en ressors grandie et plus forte que jamais.
